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Proust, Marcel 
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Voilà une promesse tenue: terminer enfin un livre du suave Marcel.
L'histoire: Charles Swann aime Odette. Elle lui rend ses sentiments moyennant finances.
De plus en plus torturé par la jalousie, Charles finit par abandonner la partie.
Tout cela se passe dans un milieu fin de siècle (l'avant-dernier) peuplé de parasites.
Swann s'applique à composer un livre sur Ver Meer (sic), le peintre. Travailler, vous n'y pensez pas, quand on dispose d'un cocher, d'un valet, et de nombreux domestiques.
Parlons-en, du style de Proust: à longueur de pages, on sodomise des fourmis en lissant sa moustache et en ajustant au choix son lorgnon ou son monocle. Cela s'appelle «les intermittences du cœur». Lire Proust représente, à n'en pas douter, une épreuve rappelant la course d'obstacles (le cheval renâcle, le lecteur bride son imagination), et un sérieux exercice de mémoire, quand on arrive à la 23e ligne il faut s'empêcher de retourner en arrière afin de garder la musicalité de la phrase (chaque point représente une pause bienvenue), ne pas oublier de sortir les poubelles ce soir, pardon je m'égare, y a-t-il encore du pain, envoyer mes bons voeux à Rodolphe et Isabelle, aaah l'imparfait du subjonctif et: faire catleya (ce qui signifie échanger des voluptés en position horizontale)...
Ce fut pénible, mais au moins je ne mourrai pas idiot.
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Guy Capelle
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Genre : Classique
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Édition : Bibl. du Soir, 415 p.
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12/1/2009
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